Anne et Pascal possèdent un terrain de 5 000 m² environ, sans clôture et adossé à une forêt ; ils sont tombés sous le charme de cet écrin de verdure logé dans une vallée relativement protégée des aménagements humains, à l’orée de la forêt d’Othe.
Leur souhait premier : en faire une oasis pour la biodiversité, en se faisant une place la moins intrusive possible. Leur terrain est composé de trois espaces adjacents : un espace représentant un prolongement de la forêt, dans lequel on trouve des chênes, un charme, un tilleul et quelques autres essences. Cet espace ne subit aucune intervention humaine, sauf une tentative de limiter l’extension d’un roncier déjà important.
Une pelouse sèche et une prairie constituent un espace de transition vers les lieux de vie. Ces espaces font l’objet d’une tonte partielle tous les deux ou trois ans. Seuls des chemins permettant de les arpenter sont maintenus régulièrement en état.
Les lieux de vie, précisément, sont bornés par deux bâtiments, dont une petite maison en bois, habitat principal, ainsi qu’une construction plus ancienne. Entre ces deux bâtis, une prairie herbeuse, elle aussi peu entretenue, et quelques arbres constituent un prolongement naturel de la prairie sèche.
Quelques orchidées font parfois leur apparition au printemps ou en début d’été. Le voisinage d’un espace forestier permet à une avifaune variée d’y être bien représentée, avec des espèces telles que les pics épeiche, pic vert, pic mar mais aussi pic noir.
Concernant les passereaux, de nombreuses espèces de mésanges sont présentes, ainsi que des gros becs, des chardonnerets, des verdiers, pinsons des arbres, sitelles torchepot, éperviers et buses qui y trouvent des perchoirs. Des loriots s’y entendent ou s’y font parfois voir furtivement, et même, à de rares occasions, un engoulevent. Cette richesse est source d’émerveillement pour Pascal qui se met souvent à l’affût, photographie et filme…
Côté invertébrés, le jardin des Jacques n’est pas en reste. De nombreuses espèces de papillons y sont présentes, des argus aux flambés, en passant par les demi-deuils et les Robert-le-diable, mais aussi quelques ascalaphes et libellules. Les mantes sont omniprésentes. Des mues de couleuvres régulièrement découvertes et quelques apparitions de vipères attestent d’une représentation des reptiles significative.
Enfin, côté mammifères, le terrain est traversé, et parfois investi, par des chevreuils, blaireaux, renards, fouines et/ou martres, lièvres et même sangliers.
Ce type de gestion est une inspiration pour tout possesseur d’un espace qui veut régénérer la nature. Un tel havre de paix est une « perle de nature » qui vaut la peine d’être préservée dans la durée et s’enrichira régulièrement.
Anne, pourquoi être membre du Ruban Vert ?
« Parce que j’y retrouve des personnes passionnées et passionnantes. Que le Ruban Vert allie operations concrètes de terrain, de pédagogie et en meme temps se bat sur le terrain qui apparait peut être moins tangible mais tout aussi crucial de l’engagement auprès des instances locales et la coopération avec elles. »
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